Chap 14 : Les vagues à lames
Les vagues à lames
Couplet 1 (0:19)
Quand la Lune n'éclaire pas de sa lumière l'océan,
Les eaux se plongent dans une obscurité glaçante,
Lors de ces nuits, on n'entend pas une brise de vent,
Seulement les pleurs des profondeurs souffrantes.
Elles naissent aveugles toujours plongées dans le noir,
Mais pourtant du jour on leur chante les louanges,
Elles cèdent leur plainte aux différentes nageoires,
Et attendent éternellement le halo d'un ange.
On ne perçoit pas leurs maux s'élever de là-bas,
Comme des épaves ils s'échouent parmi les méandres,
Ils ne grimpent même pas jusqu'en haut du mat,
Le peu de force qu'ils ont ils l'utilisent pour redescendre.
Les abysses restent ainsi, cachés dans la pénombre,
En l'attente d'une ancre à laquelle s'accrocher,
Pour pouvoir remonter et sortir des ombres,
Pour pouvoir rencontrer ce ciel et sa clarté.
Pré refrain
J'entends ces plaintes qui viennent me lacérer le cœur,
Moi piètre marin égaré entre mes rames,
Elles cisaillent ce qu'il me restait de bonheur
Me laissant seul ballottant sur ces vagues à lames.
Elles ne sont pas des dagues, face aux maux mourants,
De véritables mitraillettes elles bombardent aux alentours
Elles ne font pas de vagues face aux flots courants,
Elles les rattrapent sans qu'ils ne puissent faire demi-tour.
Refrain (1:16)
Sadique ou malheureuse la mer nous rend dépressifs,
On a beau nager, elle nous pousse contre les récifs,
Ce ne sont pas les poissons, le corail, ou les baleines
Qui lui causent ces tourments et cet amas de peine.
C'est sa main tendue vers le ciel pointant le soleil,
C'est la main de notre étoile qui est tendue vers elle,
Ce sont ces deux mains qui ne se touchent pas malgré leur volonté,
Qui lui font comprendre qu'elle est privée de liberté.
C'est cette injustice qui gronde durant les tempêtes,
Où dans l'air comme en mer l'orage est à la fête,
Ce sont ces deux mains qui tentent de se rapprocher,
Mais qui finissent toujours par laisser tomber.
Si un bateau fait naufrage c'est que l'océan a vu,
À bord sur le pont deux mains tenues,
C'est qu'il en veut au destin de ne jamais arriver,
À effleurer cet être qu'il ne pensait pas si éloigné.
Couplet 2 (1:55)
La jalousie des marées les rend sanguinaires,
Nous noyons nos ressentiments sous les insultes et les éclats,
Sommes-nous, humains, placés pour faire un commentaire ?
Des poisons nagent dans les remous de nos armadas.
Nous regardons le ciel en le maudissant de tout notre être,
La mer lève les yeux des larmes se fondent dans ses eaux,
Le Soleil est-il vraiment le coupable de nos mal-êtres ?
Lui aussi regarde le sol et son moral est à zéro.
Quand il voit nos majeurs insolemment tendus vers lui,
Il tourne tristement la tête vers l'océan,
Blessé davantage il lâche ses chevaux gris,
Qui autrefois furent de majestueux pégases blancs.
Les fougueux animaux trottent au rythme de sa rage,
Les bruits de leurs sabots claquent contre nos toits,
Les larmes du Soleil rencontrent alors celle des rivages,
Et ensemble ils chantent d'une voix leur peine a cappella.
Pré refrain
J'entends ces plaintes qui viennent me lacérer le cœur,
Moi piètre marin égaré entre mes rames,
Elles cisaillent ce qu'il me restait de bonheur
Me laissant seul ballottant sur ces vagues à lames.
Elles ne sont pas des dagues, face aux maux mourants,
De véritables mitraillettes elles bombardent aux alentours,
Elles ne font pas de vagues face aux flots courants,
Elles les rattrapent sans qu'ils ne puissent faire demi-tour.
Refrain
Sadique ou malheureuse la mer nous rend dépressifs,
On a beau nager, elle nous pousse contre les récifs,
Ce ne sont pas les poissons, le corail, ou les baleines
Qui lui causent ces tourments et cet amas de peine.
C'est sa main tendue vers le ciel pointant le soleil,
C'est la main de notre étoile qui est tendue vers elle,
Ce sont ces deux mains qui ne se touchent pas malgré leur volonté,
Qui lui font comprendre qu'elle est privée de liberté.
C'est cette injustice qui gronde durant les tempêtes,
Où dans l'air comme en mer l'orage est à la fête,
Ce sont ces deux mains qui tentent de se rapprocher,
Mais qui finissent toujours par laisser tomber.
Si un bateau fait naufrage c'est que l'océan a vu,
À bord sur le pont deux mains tenues,
C'est qu'il en veut au destin de ne jamais arriver,
À effleurer cet être qu'il ne pensait pas si éloigné.